Au bec à bec avec Messire Pakal

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L'homme, galant, laisse Lina entrer la première.

Elle choisit un lit bas de repos près de la cheminée. Ces jours, Lina a tout le temps froid. Le beau temps ne vient pas.
Elle regarde cet homme, conseiller de son père, Juge en son temps...

"Vous voilà donc revenu en Anjou... Montreuil Bellay vous est ouvert, Messire, à jamais. Qu'icelieu vous vous sentiez chez vous, je suis sûre que cela aurait été le désir de père... Idem en mon absence. Restez autant que vous voudrez, je pars pour ma part demain à l'aurore pour le Poitou...

... mais... je ne savais pas que vous étiez le confident de mère... Parlez-moi d'eux... Etaient-ils vraiment tels qu'il le paraissent ?"

Les yeux emplis de curiosité, Lina scrupte le visage de l'homme, espérant entendre enfin la vérité et point ces images de perfection dont on la gave comme une oie chaque jour.

Le retard ne fait pas le temps écoulé.

L'homme entre au sui des pas de la demoiselle mais un empêchement le prive rejoindre celle-ci. Lorsque que la dame de Lion d'Angers s'aperçoit que cette fumée dans l'air qu'elle voit, planante sur l'air, paraît n'être que le rêve du retour de messire Pakal.

Dieu sait si elle croit son rêve ou si elle ne veut pas.

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Quelque chose réveille Lina en sursaut, comm une petite piqûre... Un rêve...

Une femme rousse aux yeux verts alanguie sur un lit bas de repos. Beauté à couper le souffle... Ca doit être l'hiver car grande flambée fait miroiter des lueurs étranges au fond de ses yeux brillants... Un homme, assis sur petit tabouret, lui sert vin et gourmandises mais elle décline le tout... Sa voix est douce et doucettement elle murmure "Il en lui sit plus, Pakal, Messire s'en va sans cesse... Sans lui, point ne peut vivre..."
Et l'homme de prendre la défense de ce messire absent...

L'image se floute...

Un autre tableau se dessine. Un cabinet, des cornues, des parchemins, des bocaux. Le visage de la rousse est de pierre. Des larmes se font chemin. Elle manie ses potions... Habillée de vêture d'homme on la sent prête à partir en voyage...

Une petite piqûre...

Encore endormie, Lina prononce quelques mots...

"Pakal, Pakal, pourquoi est-il parti ? et c'est quoi ce cabinet plein de cornues ?"

L'homme entend les mots de la dame des lieux, mais il ne peut saisir le sens de ses paroles.

Dame lina, je ne vous suit pas. De quel cabinet voulez-vous m'entretenir? depuis que je suis revenu nullement je n'ai entendu ni vu cornues?

redoutez vous sorcellerie sous votre toit?

L'homme lui tend un verre d'eau.

» Entretien avec Messire Grakovic