Les rimes de Lina

En grand secret, mon coeur tenu, rondeau.

En grand secret, mon cœur tenu
Aime à penser aux jours venus…
Qu’en sera-t-il de mes nuitées ?
De quoi demain sera-t-il fait ?
Serai-je aimée ou bien déçue ?

Aurai-je époux aux belles vertus
Ou bien amant fort éperdu ?
Ainsi se tissent mes rêves d’été.
En grand secret, mon cœur tenu,
Sans même savoir si l’heure venue

De quitter terre, j’aurais vécu,
Ou si raison m’aura vaincue.
Si damoiselle rêve d’être aimée
Or l’on ne doit point s’y tromper :
Ce ne peut être qu’amour ardue…
En grand secret, mon cœur tenu…

Mon cœur en son jardin, rondeau.

Mon coeur en son jardin, secrètement,
Entend de douces trilles et de beaux airs
L’oiseau a beau ramage et tête fière
Tour à tour insolent, doux et galant

Il n’y a point offense, assurément
Si nous jouons à siffler de concert
Mon coeur en son jardin, secrètement.

L’oiseau s’est envolé subitement
Reprenant ses chansons... que puis-je y faire ?
Il laisse derrière lui si grand désert
Et depuis, à ma croisée, je l’attends
Mon coeur en son jardin, secrètement.

Indisciplinée et rebelle, libre comme le vent mais fidèle

Je cours en votre sang, puisant ma puissance au sein de vos champs

Je cours en votre sang, rêvant de vous voir tous unis à temps

Nul ne me contraint ni me scelle, je suis l’âme angevine, la belle…


Toujours, quand l’ennemi s’en mêle, je vous souffle l’envie, réelle,

De donner à l’Anjou, si grand, la force d’être libre à temps,

De vous armer, laissant vos champs, pour défendre château, de Craon,

De La Flèche, de Saumur la belle, sauvons l’âme angevine, si belle


Face aux vils ennemis de fiel, il nous faut tous rester fidèles

Je cours en votre sang, puisant ma puissance au sein de vos champs

Je cours en votre sang, rêvant de vous voir tous unis à temps

Nul ne me contraint ni me scelle, je suis l’âme angevine, la belle…